Dans l’eau du ruisseau, agenouillée comme on prie, je fais la bugade, je lave le linge des autres. Lavandière, c’est un dur métier. J’aime l’odeur du savon de Marseille et le son du battoir sur ma planche. Grâce à moi, les langes de l’enfant seront aussi blancs que la neige de Noël. C’est le moins que je puisse faire pour celui qui lavera nos péchés.